Enseignement, formation et cultureUnion européenne et souverainetéL’UE nuit gravement à notre système d’enseignement

24 juillet 2021
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L'UE NUIT GRAVEMENT A NOTRE SYSTEME D'ENSEIGNEMENT

Alain Avello

 

Nous publions ici le texte d’une conférence donnée par Alain Avello le 1er mai 2018, dans le cadre d’une journée organisée par le groupe EFDD (Europe for Freedom and Direct Democracy) au Parlement européen.

L’Union Européenne à laquelle nos gouvernements successifs se soumettent toujours davantage, se révèle, par le biais des injonctions qu’elle leur adresse et auxquelles servilement ils obéissent, une machine infernale procédant à la destruction systématique de nos Services publics.

Lors même que la mission des Services publics est par nature de servir l’intérêt général, lequel se confond avec l’intérêt national, l’Union Européenne les détourne de cette mission : elle favorise l’immixtion plus ou moins insidieuse d’intérêts privés, par des délégations de services, des externalisations ou des scissions ; elle organise ce faisant une logique de rentabilité, ayant pour conséquence à peu près inéluctable l’effondrement du niveau de service rendu ; elle provoque des ruptures d’égalité, territoriale notamment et donc aussi et inéluctablement sociale — toutes choses contrevenant gravement aux principes du Service public, tels que thématisés par des textes pourtant fondateurs de la République : le principe d’égalité des usagers étant par exemple le corollaire de celui d’égalité du citoyen devant la loi.

En matière éducative, sujet des propos qui suivent, les effets destructeurs de l’Union européenne sont réels, même si l’éducation n’est qu’une « compétence d’appui » de l'UE (elle n’est pas une « compétence exclusive », ni même «partagée »), son rôle de « coordination » des politiques éducatives des Etats-membres, en tant qu’il en vient à inspirer et orienter ces politiques, suffit à changer en profondeur ce qui avait fait l’excellence du système d’enseignement.

 

Introduction : pour une indépendance des politiques scolaires et universitaires

 

Je vais donc m’employer à décrire les effets destructeurs, pour ne pas dire dévastateurs de l’Union Européenne sur notre Service public d’enseignement scolaire et universitaire, l’objet principal visé par mon propos étant de démontrer que pour l’École et l’Université, le problème  est aussi d’indépendance nationale : il est impératif de recouvrer les différents pans de notre indépendance : indépendance monétaire, économique, législative, territoriale, etc., mais il importe d’accéder à une certitude égale concernant la nécessité de recouvrer la pleine indépendance de nos politiques scolaires et universitaires.

Car ce sont des « recommandations » de l’Union Européenne, telles que définies inauguralement à Lisbonne au tout début des années 2000, constamment réaffirmées depuis, à la fois par le Conseil européen et la Commission européenne, qui inspirent, orientent et déterminent les politiques scolaire et universitaires « nationales » — terme que j’encadre, on le comprendra, des guillemets les plus circonspects —, en d’autres termes ces « recommandations » et orientations commandent l’ensemble des réformes servilement mises en œuvre par les ministres qui se sont succédé.

 

L’« économie de la connaissance »

 

Ce qu’a décidé en mars 2000, à Lisbonne, le Conseil européen c’est de faire de l’Union Européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ».



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